L’UTMB a été conçu pour les mamans

J’ai commencé à courir au collège, juste pour passer du temps avec mes amis après l’école. En première année de lycée, j’ai quitté l’équipe de volley-ball pour faire autre chose, et j’ai donc rejoint l’équipe de cross-country. En fait, je ne savais pas ce que je faisais, je n’avais pas de montre et j’avais acheté des chaussures dans un magasin de chaussures à prix réduit. J’ai juste commencé à courir et j’ai tout de suite aimé chaque moment passé. J’ai alors commencé à courir au niveau universitaire pendant quelques années, puis j’ai participé à des courses sur route à l’âge adulte.  

J’ai d’abord couru sur les sentiers de Forest Park, à Portland, dans l’Oregon, pour me remettre d’une blessure que je m’étais faite en courant sur route. Dès les 10 premières minutes de ma première course sur sentier, je me suis prise au jeu et je n’ai plus jamais regardé en arrière. Je suis rentré chez moi ce soir-là et j’ai commencé à faire des recherches sur le trail running, et c’est comme ça que j’ai appris que l’ultra running était un sport. Bien sûr, je me suis aussitôt inscrite à une course de 50 km et tout s’est enchaîné.  

J’aimais déjà courir avant de faire du trail et de l’ultra running. Puis le fait d’aller sur les pistes a fait grandir cet amour de plus en plus. Il m’a permis de parcourir le monde entier et de découvrir plein d’endroits à pied. On y trouve aussi une grande communauté de trail et d’ultra running, ce qui peut être difficile à trouver à l’âge adulte.

Mon grand objectif est d’être dans le top 10 à l’UTMB de cet été ! Je l’ai couru en 2017, mais ça n’a pas été une bonne journée. Je sais que je peux améliorer cette performance et je suis convaincue que cette course est faite pour les mamans. 

Il y a beaucoup de choses à prendre en compte en ce qui concerne l’UTMB. Il vous mettra à rude épreuve et testera vraiment votre capacité à faire face à des problèmes, à vous adapter à des situations que vous n’aviez pas prévues et à gérer un manque de sommeil assez important. En tant que mère, j’ai le sentiment de faire ce genre de choses au quotidien, alors je me sens très bien préparée à ce niveau.

J’ai couru pendant les deux grossesses, mais j’ai surtout vécu au jour le jour. Après l’accouchement, j’ai laissé à mon corps le temps de se reposer et j’ai lentement recommencé à m’entraîner, mais j’étais vraiment impatiente de reprendre la course à pied. Je ne me suis jamais forcée, et je me suis remise en forme beaucoup plus vite la deuxième fois. 

Je ne savais pas à quoi m’attendre la première fois. Tout était tellement nouveau, et j’ai ressenti des choses que je n’avais jamais ressenties, mentalement et physiquement. J’étais beaucoup plus détendue tout au long de ma deuxième grossesse. J’en savais plus sur ce qui m’attendait à chaque étape. Savoir que la course à pied allait revenir naturellement, même avec un entraînement minimum pendant la grossesse, par rapport à ce que je faisais avant la grossesse, était aussi moins stressant.

C’est une question difficile. Je ne suis pas sûr qu’il y ait un équilibre. C’est un peu un désordre organisé avec des enfants encore si jeunes. J’essaie simplement de bien utiliser mon temps pour la formation et l’entraînement et d’être entièrement présente avec mes enfants quand je suis avec eux.  

Au lieu d’essayer de tout gérer, je pense que je me concentre davantage sur la qualité du temps passé à faire ce que je fais.

Les deux choses que je dirais, c’est d’être indulgent avec soi-même et de ne jamais renoncer à ses rêves. Être mère ne signifie pas que c’est la seule chose que vous puissiez être.